Atelier d’écriture – Premiers textes
séance du 11 janvier
Ijjou
v
Idée :
Produire un texte sans ponctuation dans lequel on montre
l’ambiance du lieu à travers la description de détails survenus lors de
l’observation tout en y associant son « ressenti » personnel.
v
Avis :
-
Idée du manque de ponctuation intéressante mais
sans doute difficile à percevoir car à la lecture, on donne naturellement du
rythme
-
Répétitions montrent l’oppression du lieu et la
difficulté de l’exercice.
-
Questions rhétoriques très belles
-
Le manque de ponctuation laisse apparaitre une
ambiance lourde et pesante.
-
On est submergé par les mots, on est enfermé par
les mots.
-
Chaque mot emmène dans un autre contexte.
-
Super parce qu’on devine l’heure et le lieu du
texte !
-
Les pensées s’entrechoquent
-
« Plus de peur peut-être mais des
pensées » a retenu l’attention de plusieurs élèves.
-
Liens inattendus entre les éléments qui font la
richesse du texte.
-
« Sac noir » -> très intéressant
car on devine la dimension morbide, le lien avec les attentats.
-
« STOP » fait ponctuation et montre
qu’on a besoin de reprendre un bol d’air ! Ils sont également vecteurs
d’angoisse // Il dit l’inverse de ce qu’il est supposé exprimer.
-
« Mal de tête » -> induit une
certaine mise à distance // « j’ai un mal de tête » -> euphémisme
// « mon mal de tête se développe » : un peu analytique, on est
plutôt dans l’analyse de la situation, plutôt dans l’intellectuel.
-
« L’insouciance ambiante » ->
trop abstrait !
-
Début du texte semble moins puissant que la fin
dans laquelle tout s’enclenche.
-
« Camion DE poubelle crée des odeurs
nauséabondes » -> Phrase presque trop longues alors que pour que cela
s’enchaine, on pourrait imaginer une phrase dans le même style que le reste du
texte !
-
« Un petit garçon … innocence* et mémoire*
lourde » -> phrase trop longue qui pourtant est intéressante car mots
importants (*) !
-
« Suite à » -> terme trop
administratif !
v
Conseils et ajouts :
-
faire des fichiers audio avec un acteur à
la fin de l’atelier si l’on a le temps.
-
Il faut toujours se garder une ligne directrice et éviter
s’éloigner de son sujet principal.
Timothée
v
Idée :
Un texte qui prendrait le point de vue d’un cendrier, un peu
sous la forme d’une vanité dans laquelle l’objet raconte ce qu’il voit et ce
qu’il ressent. Le rythme serait saccadé mais aussi romancé et nuancé.
(Idée de vanité est-elle maintenue jusqu’au bout ?)
v
Avis :
-
Idée de calme
-
Rythme mécanique sans doute à cause des phrases
courtes.
-
Idée intéressante car c’est un point de vue
original.
-
Style intéressant qui mêle à la fois des
critiques, parfois violentes et des descriptions presque poétiques.
-
Fond : association subtile entre la vision
d’un cendrier et des éléments de description (vues lors de l’observation)
-
« baguettes fumantes » // termes cyniques.
-
Descriptions des gens qui fument très
juste !
-
Description des gens qui arrivent depuis la
place de la République très poétique.
-
Attention au terme « guéridon » //
gênant car peut troubler la compréhension
-
« j’accumule » // pas possible car les
cendriers sont vidés !
v
Conseils et ajouts :
-
Attention à la longueur des textes !
-
Le point
de vue est important ! Un cendrier est sur une table donc à un étage
inférieur de l’homme !
-
Enorme difficulté de l’écriture : intégrer
des informations dans un texte c’est difficile parce qu’il ne faut pas qu’elles
deviennent didactiques.
-
Attention à ne pas se mettre à la place de notre
personnage !
-
Pour faire comprendre que c’est un
cendrier : « le serveur me pose sur la table » ?
-
Pourquoi dire que le cendrier est « inutile
et médiocre » alors qu’il a un regard très détaché ? Il
« pense » avec beaucoup de cynisme et de dédain.
-
On ne perçoit peut-être pas assez qu’on est sur
la place de La Bonne Bière.
-
Le cendrier doit avoir un vocabulaire de
cendrier !
à
Choisir un cendrier, c’est choisir un regard insolite ! (// Lettres
Persanes de Montesquieu)
Clémentine
v Idée :
Cette nouvelle s’organise autour
d’un dialogue entre la Grisette et une victime décédée lors des attentats du 13
novembre. Il y a à la fois un dialogue et un monologue de la Grisette qui
décrit ce qu’elle voit.
(Lors de la lecture, texte pas
encore achevé.)
v Avis :
-
Idée de monologue intéressante.
-
Peut-être plus de dialogue entre la grisette et
lui ?
-
Très beau et très émouvant.
-
Ton calme et serein.
-
Aucune description précise de là où il était et
donc c’est à travers le dialogue qu’on devine le lieu.
-
Projet très imagé (d’ailleurs Ijjou a repensé au
projet en repassant devant la grisette).
-
La grisette est drôle : « elle était
partie » (comme si une statue pouvait se déplacer)// intimité
« Grisette » employé sans article, tel un nom propre.
-
« balle comme une gifle » //
intéressant ou déplacé ?
-
Le mort est peut-être trop vivant ! Le fait
qu’il respire et qu’il bouge peut perturber le lecteur.
-
Idée de mort qui reste coincé dans un entre-deux
/ il refuse de mourir et git aux côtés des 129 (pas tous) victimes de la
place !
Clémentine insiste sur l’idée
de mémoire qu’elle tient à affirmer !
v
Conseils et interventions :
-
« prendre une balle comme une gifle »
-> euphémisme ?
-
La Grisette est là depuis le 19ème
siècle donc peut-être montrer qu’elle a vu beaucoup de choses et que donc ce
qu’elle voit présentement n’a rien à voir avec ce qu’elle a connu !
-
« je ne vois rien » = il est mort donc
étrange qu’il « respire »
Madame Mimouni
v Idée :
Travailler sur un texte dans lequel
se mêleraient différentes strates temporelles.
Travailler sur l’idée des souvenirs.
v Avis :
-
Idée de circulation // vie.
-
Voyage dans le temps très subtil et léger.
-
Personnage qui cherchait dans la poubelle était
un élément d’angoisse qu’on ne retrouve pas ! Pourquoi ? à volonté de calme.
-
« Merde », « Ils ont tout
transformé en laissant tout pareil » -> rapport des paroles. La
question se pose alors de savoir si l’injure doit ou non garder sa place dans
un récit aussi calme. Est-ce que cela provoque une rupture ?
-
Répétitions de « glace » à la
fin ? A revoir peut-être.
-
Certains se demandent pourquoi avoir choisi le
terme « Evidemment » avant de parler d’un aveugle ; c’est
étonnant. En fait, c’est une sorte de parole ironique car c’est au moment où
l’observation allait commencer que l’aveugle est apparu. Parallèle entre
l’exercice d’observation et l’impossibilité pour l’aveugle de voir autour de
lui.
Une fois le projet monté, il sera intéressant
de voir qu’il y a des échos entre les textes, à condition qu’on ait tous bien
respecté le protocole.
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