ATELIER ECRITURE :
SEANCE DU 30 NOVEMBRE
Personne n’a commencé à écrire.
Les premiers choix d'écriture se dessinent.
Héloïse : Forme poétique Remarque : Il est difficile
de hiérarchiser ses notes, d'où la nécessité de trouver un fil conducteur.
Elise : Partir du point de
vue de la statue.
Théo Tsuji : Faire un poème tout en le schématisant, faire de
petits poèmes en mosaïque.
Esther : Forme poétique
Remarque
: Sur quels éléments se centrer ?
Beaucoup de choses ont attiré l’attention, il est donc difficile de choisir.
Théo Tellez : Journal intime, digression poétique en
prose, partir d’éléments concrets, trouver un sens détaché du réel, aller vers
le fantastique. Remarque
: Comment fonctionner par rapport à la digression ?
Aya: Deux idées : 1)Transcrire
la voix d’une personne qui juge la scène avec le point de vue de la statue 2) Ecrire une critique cinématographique de la scène,
comme si nous avions été spectateurs. Mais problème du film : comment
organiser l’histoire ? Il ne doit pas forcément y avoir une histoire. Proposition
de Timothée : Faire une page de type Allociné ou choisir une scène, une amorce
d’intrigue sans avoir à la construire.
Proposition d'Ijou :
Faire une critique sur l’esthétique du film, une scène qui a particulièrement
marqué.
Eléana : Article de journal, récit fantastique
ou focalisation d’un enfant : faire un article avec des rubriques qui
seraient des témoignages "un an après" avec le regard d’un enfant
(émerveillé) et introduire la notion de mémoire "pourquoi il n’y a rien
alors que les « méchants » sont venus faire du mal ? » = Opposition
entre ce qu’un adulte et un enfant voient. On remarquerait une perte de la
spontanéité, une évolution du point de vue et ce que l’adulte ne voit pas.
On peut aussi reprendre Le Petit Journal : interview de Martin Weil
de 2015 --> l’enfant corrigé par son père. On peut imaginer qu'ils
soient à nouveau interviewés.
Il faut tout de même se poser deux questions : quel est le journal ? (Le
Petit Quotidien ?) Quel est la cible de ce journal ?
Remarque : Possibilité de faire
deux textes offerte à tous les élèves.
Ijou : Inspiration de La Belle du Seigneur d’Albert
Cohen : Ariane traversée par ses pensées, passage sans aucune ponctuation.
Remarque
: Cependant, comment faire le lien entre les pensées qu’on a eues sur le moment
et la description ? Cette absence de ponctuation pourrait le permettre et
puis c'est éprouvant pour le lecteur donc on peut rapprocher cela à la
tentative d’épuisement (Perec). Finalement,
au lieu de décrire, on peut (seulement) rendre compte de ce qu’on a pensé.
Maya : Paroles de chanson
Le
refrain symboliserait les éléments qui reviennent souvent tandis que les
couplets seraient différents points de vue. Mais, il y a le problème de la
musique. Est-ce qu'on enregistre les textes ? Il faut aussi greffer ce texte à
une musique appréciée ou créée.
Clémentine : Nouvelle fantastique avec le point de
vue de la grisette. La statue serait en contact avec un mort (en rapport aux
attentats), il demanderait constamment à la grisette : "est-ce que ça
a changé ? Qu’est-ce que tu vois ?" Cependant, ce n'est pas
facile d’un point de vue émotionnel. De plus, il faudrait retrouver les portraits
des victimes et en choisir une.
Loes : Poème dans lequel on insère des flashs pour perturber le fil du
texte. Avec une description précise, le lecteur se rendrait compte du lieu
décrit. Il faut aussi insister sur les feux rouges (alerte, flashs, quelque
chose qui revient de manière inquiétante) mais le poème n’est peut-être pas adapté
car il est trop institutionnel – La description peut être écrite à la manière
de Balzac, Maupassant, c'est-à-dire, très typée et normale dans laquelle on
pourrait introduire des phénomènes de distorsion. Proposition de Théo Tsuji :
Garder le poème et faire comme Rimbaud dans Le
Dormeur du Val : la deuxième lecture permet de comprendre le poème d’une
autre façon.
Timothée propose une mise en page
particulière, par exemple passer à une lecture verticale.
Anaëlle : Nouvelle inspirée de Salinger. La
personne qui raconte l’histoire est en terrasse et observe un contraste entre
l’endroit et les actes. La chute serait le lieu qui est celui des attentats. Il
y a donc un travail sur l’insolite.
Laura : Prendre le point de
vue au sein d’une nouvelle d’un
anonyme ou d’un rescapé qui se rappelle des évènements et aborder
l’écriture avec une description mécanique à la Perec pour poser le cadre puis
introduire au fur et à mesure les éléments humains puis de l’espoir. La chute
serait le réveil, le monde dans lequel on vit et déception.
Remarque : La meilleure
chute ne serait-elle pas que ce qui est marqué par le rêve est en accord avec
la réalité, les attentats n’ont rien changé, l’espoir est toujours là.
Léa : Genre fantastique. Produire deux textes. Le premier porté sur un individu
qui n’est pas de ce monde (faille temporel) et doit rencontrer quelqu’un, se
pose alors à la Bonne bière et adopte un regard suspicieux sur les passants
dans l’attente du rendez-vous avec l’inconnu.
L’autre texte porte sur l’introduction
d’une interaction silencieuse avec le portrait de Frédéric Lemaitre :
focalisation sur le lieu, son messager l’amène à l’écluse et passage dans un
autre monde (canal ensoleillé…)
Remarque : Il est important
de distinguer les deux textes. Permet une focalisation sur les différents
personnages et ce qu’ils sont censés apporter. Cependant réfléchir sur la
transmission et l’interaction.
Salomée : Forme brute avec une allusion aux attentats. Récit d’une personne
venue parce qu’elle a perdu quelqu’un, il y a une recherche de l’émotion. La
personne qui revient n’est plus la même : perte de l’innocence, de
l’enfance ...
Remarque : Faire attention à
ne pas être submergé par l’émotion, il est préférable de choisir une logique de
distanciation. Il faut réfléchir à la perte d’un univers. Référence à la
logique de mémoire avec Kundera. La personne est venue chercher quelque chose
qu’elle ne trouve pas.
Colombe :
Focalisation sur les sens, qu’est-ce que je vois, entends ? Comment la mémoire
s’inscrit dans les lieux à travers les sens ? Travail sur les ressentis et
leur signification car la mémoire est rappelée par les sens. Remarque : Très proustien mais difficulté
car les sens vont concerner la mémoire de ce qu’on a vécu le 5 et non pas le 13
novembre. Travailler sur deux types de mémoires : intime et
historique. Penser à regarder la première gorgée de bière.Chloé : S’attarder sur les détails et faire des
digressions à partir de cela. Partir sur le vélib' (le symbole de la roue
renvoie à une notion de cycle qui peut être une réflexion sur le cycle de la
vie). Lors de notre observation, il y a eu un accident de vélo.
Aude : Dialogue innocent qui semble complètement hors des évènements mais qui relate tout ce que les personnes
voient avec des propos subtils et des inserts de moqueries, allitérations,
assonances…
PROPOSITION : Faire une parodie d’Harry Potter avec le
Monde des moldus, notion de fantastique : comment réagirait un sorcier
dans un monde de moldus ?
Lise : Journal intime, remplacer les traditionnelles dates par les propos
relatés minute par minute et introduire des dessins, des illustrations.
Remarque : Réfléchir sur le sens que l’on peut donner au
texte dans son rapport à l’image, l’image et le texte peuvent être
complémentaires ou ironiques…
Amandine : Exercice de style, dans l’optique
d’épuisement du lieu, réécrire plusieurs fois le même texte.
Remarque : la difficulté se
trouve dans le fait qu’il faut une certaine quantité de textes (au moins 5 ou
6).
Timothée : Faire parler
trois objets très cyniques envers les êtres humains. Notion de fantastique puisque adopte le point de
vue d’objets : cendrier dépressif qui devient plus heureux dans sa
relation avec les humains…
Remarque : possibilité de faire
une vanité avec un cendrier, l’écluse, le verre à moitié plein/vide, les
feuilles mortes…mais les objets doivent être inscrits dans une logique.
PROPOSITION : Idée de construire une vanité à partir d’un lieu
Mme Mimouni : Associer à ce lieu
les différents souvenirs liés à celui-ci (exemple de la barrière qui n’était
pas plus haute que la tête). Il s’agirait donc de multiplier les strates de
souvenirs et de superposer des souvenirs associés à ce lieu.
PROCHAINE SEANCE : 11/01 : Commencer à
rédiger.
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