Compte rendu de l’Atelier d’écriture du mercredi 7 février 2018
Le temps d'observation au Père Lachaise a eu lieu le samedi 3 février, le groupe a choisi de stationner au niveau de l'allée transversale près du Crématorium.
I)
Impressions
- Sentiment d'être un
intrus (il n'est pas habituel de rester statique et d'observer).
- Très peu de tristesse
sur le visage des passants bien qu'une cérémonie ait lieu à quelques pas.
- Tourisme dans le
cimetière malgré le froid (langues étrangères ++)
- Lieu banalisé (joggeur
+ passant se comportant comme dans la rue)
II)
Méthodes : 2 possibilités
* partir du fond pour trouver la forme
* L'inverse
III)
Idées :
Se demander quel est le centre de notre expérience. Il faut partir du principe que pour écrire, on doit avoir quelque chose de particulier à transmettre au lecteur (quelque chose qui nous tient à cœur). Le texte sera fort si l’on part d’un élément vraiment personnel.
Se demander quel est le centre de notre expérience. Il faut partir du principe que pour écrire, on doit avoir quelque chose de particulier à transmettre au lecteur (quelque chose qui nous tient à cœur). Le texte sera fort si l’on part d’un élément vraiment personnel.
ü Mettre un prologue
(idée du chœur des pièces de théâtre de l’Antiquité)
ü Ecart de perception
entre l'idée qu'on se fait du cimetière et le Père Lachaise à statut particulier à interrogation sur ce lieu.
ü Travail sur les
langues étrangères. Elles sont une familiarité dans un endroit étranger (+ surprenant
d'en entendre autant). La perception auditive de la polyphonie (des langues et
des oiseaux) doit se faire entendre à l'écrit : travail sur plusieurs voix + un
texte qui joue sur les sonorités (assonances, allitérations, etc.).
ü Concentration sur la
vie (dans un cimetière !) et le mouvement. Fixer une focalisation : sur
qui ? Une identité particulière (le joggeur par exemple) ou sur les passants en
général (leur pensées, les motifs de leur présence...). Se poser la question de
la relation du/des passant(s) au décor.
ü Mort et vie se
confondent dans un même lieu, et encore plus au printemps.
Idée du cycle de la vie qui est représentée de manière physique.
Idée du cycle de la vie qui est représentée de manière physique.
·
Le Père Lachaise est un « jardin-cimetière ».
·
Les chants d'oiseaux sont variés (aussi bien corbeau que chants plus
aigus).
·
Les arbres ont des feuilles ou non (plus ou moins résistants).
ü Dimension publique
d'un cimetière (intimité plus difficile à trouver qu'avant, à l'époque où il
était autorisé d'enterrer ses morts dans son jardin). Soulève 2
questions :
=> Quelle sensibilité peut-on avoir pour des morts qui ne sont pas les nôtres ?
=> Renforcement du sentiment d’intrusion : a-t-on notre place dans un espace avec des morts qui ne sont pas les nôtres ?
=> Quelle sensibilité peut-on avoir pour des morts qui ne sont pas les nôtres ?
=> Renforcement du sentiment d’intrusion : a-t-on notre place dans un espace avec des morts qui ne sont pas les nôtres ?
ü Axer le travail sur le
macabre ou la sacralité.
ü Lieu de
« surgissement de la vie » : négation du caractère sacré du lieu
Sacralisation refusée (Un texte décalé, humoristique ?)
Evocation d’un passant qui avait l’air pressé et qui parlait très fort.
Sacralisation refusée (Un texte décalé, humoristique ?)
Evocation d’un passant qui avait l’air pressé et qui parlait très fort.
ü Observation des
couleurs et du contraste entre l’environnement du cimetière et la manière dont
les passants sont vêtus.
Entrer dans celui qui ne bouge pas : point de vue d'une tombe. Possibilité d’intégrer dialogues des morts dans la tombe qui discutent sur ce qu'ils voient.
Entrer dans celui qui ne bouge pas : point de vue d'une tombe. Possibilité d’intégrer dialogues des morts dans la tombe qui discutent sur ce qu'ils voient.
ü Observation d’une
tombe particulièrement jolie qui mène à la réalisation que quelques éléments
d’informations (noms, dates) peuvent changer la perception (=> Pouvoir de
l’imagination).
Un ouvrage intéressant : Dora Bruder de Patrick Modiano => le peu d’informations fournies sur une femme portée disparue provoque un désir de connaître son identité et de la reconstruire.
Question sur ce qui garde une identité : des dates, un nom. Qu’est-ce qu’un nom ?
Un ouvrage intéressant : Dora Bruder de Patrick Modiano => le peu d’informations fournies sur une femme portée disparue provoque un désir de connaître son identité et de la reconstruire.
Question sur ce qui garde une identité : des dates, un nom. Qu’est-ce qu’un nom ?
ü L’expérience et sa
particularité : on accepte de se dessaisir de notre fonctionnement
habituel (rupture). Impression d’être « hors du monde », d’être
différent.
ü Ancienneté du
cimetière (monument historique) : des strates de temporalités importantes.
Rapport au temps dans le cimetière avec les dates inscrites sur les tombes (pas
comme dans un château fort où il n'y a pas de dates écrites sur les murs). D’autres
éléments marquent le temps comme les pavés (rappellent le XIXème s.) et les
arbres (+ ou – jeunes). Rapport à l’histoire et particularité du rapport au
temps à explorer.
ü Perception peut être
complexe à cause du nombre de visites dans le lieu (visites, guide…) + rapport
sentimental (tombe de Balzac + tombe personnelle). Cimetière à soi =>
travail axé sur les strates de relations au Père Lachaise.
ü Etonnant :
personne n’a eu de proposition du type gothique, fantastique, surnaturel (alors
que le lieu est propice à ce genre d’écrits).
Observation d’Azane : sentiment d’avoir été réellement bloquée par quelque chose lorsqu’elle a voulu regarder dans une tombe.
Observation d’Azane : sentiment d’avoir été réellement bloquée par quelque chose lorsqu’elle a voulu regarder dans une tombe.
PB : Quel projet pour Marguerite qui était absente lors de la
visite ? Tour de table pour avoir les « éléments marquants » du
lieu.
IV)
Éléments
marquants
- La relation au bruit
différente (peut-être parce qu’on est attentif ?).
- Un sentiment
d’intrusion =>Le regard noir lancé par une personne qui était là pour enterrer
quelqu’un renforce ce sentiment de pas être à sa place.
- Les pavés peuvent
poser problème : difficulté à marcher (talons) => amusant.
Beaucoup de voitures.
Beaucoup de voitures.
- Une sensibilité aux notes
discordantes : une voiture rouge vif, vêtements des passants, les poubelles
vertes et énormes (contraste avec l’environnement).
- Le moment humain (=le
sourire échangé avec l’homme tenant une rose).
- Le fait de passer de
l'autre côté du décor (on devient des choses à observer).
- La similitude des duos
(= couple de style).
Exemples : Moustaches, de
doudoune et bonnet noirs, de talons, style similaire (dreadlocks et bonnets fluo),
etc.
- Sentiment d’immensité,
d’infini : grand espace + difficulté à délimiter le mur (à cause de la
végétation). Le cimetière est un espace particulièrement clos (gardiens +
barrières) mais le carrefour choisi efface les limites. Impression d’infini
encore renforcée par le sentiment que l’espace est inépuisable. => Plusieurs
modes d’infini.
- Possibilité d’un lien
avec le vécu (à cause d’un nom par exemple). Les expériences se recoupent
(identification possible en écoutant les conversations où la gestuelle par
exemple). Une certaine banalité dans les conversations.
- Les couleurs (rouille,
verdure, vêtements en contraste avec le décor)
- Les pigeons au sol
(paraissent marcher doucement de tombe en tombe comme les humains en deuil).
- Sentiment d’intrusion
quand on regarde à l’intérieur d’une tombe qui pose la question du
voyeurisme.
Information : Concours de la nouvelle,
Prix Jacqueline de Romilly
Pour le gagnant : 1000 euros, publication de la nouvelle, visite privée de l’Académie Française, un séjour culturel à Athènes ou à Rome)
But : encourager l’évocation de l’Antiquité (biblique ou gréco/latine) dans les textes
Contraintes : 1200 signes maximum, mise en scène d’un mythe antique, fin à mi-mars.
Pour le gagnant : 1000 euros, publication de la nouvelle, visite privée de l’Académie Française, un séjour culturel à Athènes ou à Rome)
But : encourager l’évocation de l’Antiquité (biblique ou gréco/latine) dans les textes
Contraintes : 1200 signes maximum, mise en scène d’un mythe antique, fin à mi-mars.
Pour la
semaine prochaine : propositions de projets pour les absents (Cyril,
Justine, Anaïs, Mélanie) + travail sur la forme (étant donné que le travail
d’aujourd’hui était surtout axé sur le fond).
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