Atelier d'écriture lycée Louis-le-Grand Compte rendu des 2 premières séances

 9 novembre 2023

Présentation de la conception de l'atelier.

Ecriture kaléidoscopique : oeuvre commune et préservation des identités stylistiques.

Présentation de différentes réalisations effectuées sur une dizaine d'années.

Chaque semaine un des participants se charge du "secrétariat".

16 novembre :

Compte rendu de l’atelier d’écriture du 16/11/23 :

 

            10 élèves sur 13 étaient présents. Nous avons d’abord traité l’idée de Maxence, soit la réécriture d’un événement historique en imaginant ce qu’il se serait passé s’il n’était pas arrivé. Des alternatives ont été proposées pour élargir le sujet tout en le combinant avec d’autres thèmes, comme discuter avec une personne qui a vécu un événement historique important, ou choisir un lieu possédant un caractère historique. L’uchronie de Philippe Roth, Le Complot contre l’Amérique, mettant en scène l'aviateur nazi Charles Lindbergh, a été proposée comme modèle pour illustrer l’idée d’une réécriture historique. Dans le cadre d'une digression, les romans La Tâche et La Pastorale américaine du même auteur ont été mentionnés. 

Finalement, le groupe a décidé d’écrire sur un lieu. Différentes propositions ont été étudiées telles que : 

1. Une gare (considérée comme un lieu intéressant car c’est à la fois un lieu d’attente et un lieu de grand mouvement.)
2. Le Bon Marché (presque personne n’y est encore allé, cela pourrait être l’occasion d’une découverte, en plus de l’importance sociologique du lieu) En particulier, la Grande Épicerie du Bon Marché a été mentionnée. 

Le choix de ce lieu impliquerait la lecture du roman Au Bonheur des dames d'Émile Zola.

3.             Une église (l’importance des  différents sens (auditif, olfactif...) engagés dans un tel lieu a été soulignée)

4.             La Sorbonne (le manque de changement d’environnement a été remarqué)

5.             Un tribunal 

6.             Un théâtre ou un opéra

7.             Un passage couvert de Paris (comme celui de la rue Vivienne) 

8.             Une librairie (le manque de place et le nombre de participants à l’atelier laissent penser que ce n’est pas envisageable)

9.             Un lieu populaire actuel et « tendance » ( le Collège des Bernardins a été évoqué)

10.          Un jardin, comme celui des Tuileries ou du Luxembourg (cette piste a été écartée en raison de la météo hivernale) 

11.          Les catacombes (ce lieu n'est néanmoins pas suffisamment fréquenté)

12.          La Grande Mosquée de Paris, en particulier son salon de thé.

 

            Après plusieurs votes, c’est le Bon Marché et l’église qui l’ont emporté sur les autres propositions. 

            La séance d'observation aura lieu après les vacances de Noël à cause des dates du CB.

 

23 nov :

Décision : Le Bon marché, session d'observation : jeudi 21 décembre 13h30

 

En attendant : exercices réguliers d’observation

-       Des chaussures

-       Des mains

-       Des démarches

 

 

 

Compte rendu atelier d’écriture 18/01

 NB :

Visite de l’exposition Fussli 2heures d’observation le 04/01/2023

 

Compte rendu atelier d’écriture 18/01

 

On recherche ensemble des formes d’écriture correspondant aux impressions et question qu’on a pu avoir lors de la visite. Le but est de faire émerger des formes-sens.

 

Idées d’écriture :

 

-> écrire depuis le point de vue du gardien du musée (la personne qui choisit cette écriture doit avoir écrit sur les personnes de notre groupe)

 


-> idée d’Haniya = comment l’amour réagit à l’art ? Comment les couples, la mère et l’enfant ont réagi à ce qu’ils ont vu ? -> forme à privilégier : l’essai. Difficulté tout sera postulé car on n’a pas accès à ce qu’ont pu penser ou dire les couples (mère/enfant, conjoints, amis)

 


-> idée de Caroline -> s’intéresse à l’ambiance sonore car il y a un contraste entre le début de la visite avec la musique et l’environnement sonore silencieux pendant la visite où seuls les cris du bébé étaient perceptibles -> écrire un texte sur les ambiances sonores 

+ idée de Diego -> changement d’ambiance entre expo permanente et temporaire. La permanente nous faisant bcp plus voyager dans le temps 

Consulter l’atelier de création radiophonique de France culture sur la mise en forme des ambiances sonores.

 

Constat qui interroge : contraste entre réaction/sonorité et les visions spectaculaires -> aller à une expo de tableaux et sortir avec souvenirs sonores 

 

-> description de la visite qui passerait par l’écran des téléphones des visiteurs & des photos qu’ils prennent au lieu de regarder par eux-mêmes les tableaux => la forme pourrait être les personnages du tableau qui prennent la parole et nous narrent la scène du photographe 
=> ou alors focalisation interne sur l’oeil de caméra/appareil photo  (voir Perec, début des Choses)

 

-> « les troubles fêtes » = interférences qui coupent dans la contemplation de notre visite -> tout ce qui a parasité notre visite. Ex = cris du bébé, vigile du musée, certaines odeurs, objets pas à leur place comme le tourniquet de la sortie. Et notre groupe lui-même pour les autres visiteurs

 

-> parler de tout ce qui était cauchemardesque en lien direct avec Füssli -> la petitesse des salles, les couleurs…
mais aussi en lien avec le fantastique -> ambiguïtés : sommes-nous dans le surnaturel ? => personnages qui sont sortis des tableaux -> 

Deux possibilités :

Cauchemar, onirique

nouvelle fantastique 

 

-> décalage dans la façon d’être/ de s’habiller entre les provinciaux et les parisiens -> les gens venant de province pourraient écrire cette idée avec un genre épistolaire à la manière des Lettres Persanes de Montesquieu.

 

-> Rédaction d’un code de l’art de se tenir au musée -> 

Deux possibilités :

code sociologique explicite (il n’est pas évident que cela existe)


code satirique : cf au XIXeme siècle on publie des codes satiriques (code des gens honnêtes de Balzac)–

peut être une rédaction avec des axiomes 
en deux temps : ce qui se fait et ce qui ne se fait pas 

 

-> En constatant les choix de textes sur les murs et le fait qu’une exposition est en soi une œuvre, idée de créer un parcours de citations pour l’exposition = être le prête plume de Füssli (-> le faire parler) ou bien le faire sur un mode complètement parodique -> parcours décalé 

 

-> projet d’écriture = inventer les cartels de certains tableaux ou de certains spectateurs 

 

-> idée de Zoé -> partir d’une observation et ensuite imaginer des choses extraordinaires. Partir de l’observation et s’en aller vers l’imagination : dérive vers l’onirique 

 

-> projet d’écriture =  observation d’une personne précise (l’homme qui avait l’air de photographier les seins) comme du voyeurisme romantique ou inquiétant 

 

-> discussions entre les personnages des tableaux -> forme théâtrale : Camila : discussion sur ce qu’est l’art ? tentative de le définir en écoutant ce que disent les visiteurs ?