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Isabelle Mimouni poursuit son travail sur Polytropiques

dimanche 20 novembre 2022

Compte rendu 2ème séance 16 nov 2022

 L'atelier d'écriture s'est d'abord réuni pour étudier les différentes possibilités envisagées. 

Les réalisations des années précédentes ont été prises en compte.

Une décision du groupe a abouti au choix de thème  :

ATELIER D’ECRITURE

16/11/2022

 

 

REFLEXION SUR LE SUJET :

 

è Le lieu et particulièrement le musée sont les propositions qui reviennent le plus souvent 

-        Inconvénient : le musée doit être suffisamment grand 

 

Propositions de musées :

è Musée de Victor Hugo ou Musée de la Vie Romantique :

-        agréables mais possiblement trop étroits 

 

è Musée Jacquemart-André, exposition sur Füssli : 

-        L’exposition serait intéressante à observer car le peintre avait une fascination pour l’horreur et a travaillé sur des œuvres littéraires Cela permettrait de rebondir facilement sur la littérature.

o   Tableau « Le Cauchemar » de Füssli : Il met en scène un incube (=créature maléfique) et le cauchemar est représenté par une jument qui écrase le torse d’une femme. C’est un sentiment semblable à celui de la paralysie du sommeil. 

-        La perspective du cauchemar et du rêve dans les tableaux rend le public intéressant à observer car ses interrogations et ses réactions face aux tableaux peuvent être inattendues. 

-        Inconvénient : le musée est payant.

Füssli est un peintre du cauchemar => il a peint bcp de tableaux qui représentent la fascination de l’horreur 

-> inspiration littéraire (plutôt littérature anglaise et de l’antiquité)

Ex : « Les trois sorcières de Macbeth » de Shakespeare peinte par Füssli 

 

- Projet intéressant car il peut : 

-> enrichir notre littérature 

-> fascination de l’horreur 

-> Le « Cauchemar » (aussi appelé « La Jument de la Nuit »

=> représente un incube (démon) qui se met sur le torse d’une femme endormie (il l’écrase et presse son torse) 

=> donc ouvre une perspective sur le rêve 

-> côté inattendu de l’observation : le public que l’on va observer = émotions dus aux peintures peuvent ressurgir sur eux 

 

è Proposition du musée d’Orsay :

-        Inconvénient : Il y a un problème d’attente et la réservation en groupe semble compliquée.

 

EXERCICE D’OBSERVATION :

Nous nous inspirons du récit de Georges Perec : « Tentative d’épuisement d’un lieu parisien » 


è Le temps d’observation doit se faire sans a priori, sans se fermer des perspectives. 

 

L’exercice : observation des pieds et des chaussures d’un camarade et rédaction de d’un portrait. 

But : Il faut s’efforcer à décrire tous les détails afin d’épuiser toutes possibilités (« Tentative d’épuisement d’un lieu parisien », Cause, 1975, Perec)

Diego a placé ses pieds sous sa chaise, derrière les pieds avants de celle-ci. Seulement l’extrémité de ses chaussures et ses orteils sont appuyés sur le sol, tandis que, de la voute plantaire au talon, les deux pieds se relèvent en diagonale. La pression des orteils contre le sol est visible par la pliure du cuir des bottines. Le cuir est rigide car la pliure est épaisse et parcourt toute la largeur de la bottine en formant un amas de matière plus conséquent aux deux extrémités.

 

Proposition d’Oriane sur les pieds de Laurine et discussion :

 

è Eléments de vétusté : En quoi cette usure est-elle significative ?

-        Le ruban, probablement d’origine, devait être bicolore car il est plus clair sur les bords.

-        Les chaussures sont en daim. Cette matière veloutée a un grain de plusieurs couleurs, or ce n’est plus le cas. 

-        La semelle est usée notamment sous la voûte plantaire, ce qui nous informe sur la démarche originale de Laurine.

-        Les chaussures sont tachées et déchirées par endroits.

 

è Eléments d’originalité :

-        Ce ne sont pas des chaussures de marque : ce que la chaussure n’est pas est aussi intéressant que ce que la chaussure est.

-        Laurine est la seule dont on peut apercevoir la peau des chevilles.

-        Les chaussures sont claires et plutôt estivales, or il pleut aujourd’hui. Est-ce pour une raison pratique ? Est-ce dans un souci de rapidité ?

-        Les lacets de Laurine sont tressés et l’un des nœuds s’est placé au-dessus de sa languette. Est-ce parce qu’elle ne les défait jamais ? De plus, une languette s’est déplacée sur le côté ce qui traduit une vivacité ou une indifférence de la part de Laurine.

 

è Dimension contradictoire :

-        Les strass traduisent un soucis esthétique mais les chaussures sont visiblement usées.

 

VOCABULAIRE :

 

Nous avons rencontré un problème de manque de vocabulaire et avons entrepris des recherches documentaires. 

è Vocabulaire : œillet, gorge, languette, trépointe, semelle externe, interne, quartier, contrefort, coutures, claque, revers, garant, cambrion

 

BILAN :

 

Déjà, nous avons besoin d’un large vocabulaire pour réaliser cet exercice. En interrogeant la vétusté, nous avons pu cerner davantage la personne de Laurine. Nous avons aussi observé que Laurine s’est appropriée ses chaussures. Toutefois, les a-t-elle customisées et personnalisées réellement dans un souci esthétique ? De plus, le stéréotype de la marque nous permet de conclure sur l’existence d’une sociologie de la chaussure. Les chaussures nous informent donc par métonymie et interrogent l’ensemble de la personne.

POUR LA SEMAINE PROCHAINE :

 

è Regarder les chaussures des personnes dans le métro et tenter de trouver une cohérence entre l’ensemble de la personne et ses chaussures. 

-        Très souvent il y a un décalage : les chaussures sont un élément révélateur car moins contrôlé par les personnes.